La vie au Sahel

Jusqu’à 50/55 degrés en avril ou en octobre, aux sommets de la saison sèche.
À 26 degrés, le corps transpire, à 37 degrés le corps rentre en malaise.
À 50 degrés il faut être né là pour supporter la chaleur.
Les habitants du Sahel ont bien conscience de vivre dans un four.

Chaque jour, les enfants et les femmes vont et viennent de villages en villages avec des bidons pour trouver de l’eau. De simples seaux portés à bout de bras jusqu’à des bidons de 20 litres portés sur la tête !
Et bien souvent, cette eau n’est pas potable, avec les conséquences qui s’en suivent.

Nous, européens, toute notre vie nous bénéficions d’une eau abondante et propre pour tous nos usages.
Eux, toute leur vie, ils courent après l’eau !

Nous avons un devoir de solidarité. Ouvrons notre coeur à l’autre bout du monde, c’est l’expression de notre humanité.


Au moment de la saison des pluies, qui s’étale de juin à octobre et permet au mil et au sorgho de pousser, des mares éphémères se forment, devenant rapidement des marigots dans lesquels viennent boire hommes et animaux.

Les Peuls, les Bellas, les Tamacheks, les Malinkés, les Touaregs, tous les habitants du Sahel, s’ils ont la chance d’avoir un point d’eau dans leur village vont faire la queue pour obtenir de l’eau propre d’un éventuel forage.

Sinon, ils font plusieurs kilomètres, parfois 15 km, pour ramener quotidiennement quelques bidons d’eau plus ou moins bonne, après avoir fait la queue à un forage dans un autre village qui a bien voulu les accepter. Parfois à défaut de tout forage, ils prennent l’eau très polluée d’un marigot éloigné de chez eux.

Vu le poids, ils ne ramènent qu’une quantité limitée d’eau, celle nécessaire aux besoins humains, ce qui fait qu’ils peuvent voir leurs animaux mourir de soif devant eux. Pas question d’irriguer leur minuscule potager autour de leur maison.

Un forage est une révolution dans la vie quotidienne d’un village ! C’est de l’Or Bleu !

Il amène une eau abondante et pure à la population, et participe pleinement à faire disparaître les maladies liées aux eaux polluées qui frappent ces populations pauvres. En outre, chaque forage est doté d’un abreuvoir pour les animaux.
Les potagers de grande dimension, ils n’en ont pas car ils ne peuvent pas se payer les grillages et les pieux en métal pour les réaliser. Les arbustes locaux ne fournissent pas assez de bois pour faire des piquets ni assez de branches pour faire des semblants d’enclos pour empêcher les animaux de pénétrer dans le potager et de venir consommer les rares légumes qui y poussent.

Voilà la situation au Sahel !